• Home
  • >News
  • >Qu’est-il arrivé à FTX ? Quid de Mt. GOX ? Pour quelles raisons les plateformes d’échange de cryptomonnaies tombent-elles en faillite ?

Qu’est-il arrivé à FTX ? Quid de Mt. GOX ? Pour quelles raisons les plateformes d’échange de cryptomonnaies tombent-elles en faillite ?

Since Satoshi’s release of Bitcoin in 2009, cryptocurrencies of all origins have earned a reputation online for volatility.

As the years have gone by, various events have caused cryptocurrency exchanges to go bust in spectacular fashion. What is the toll of these failures? As well, what lessons can we take away from the losses? Find out below.

Photo de l'ancienne arène FTX

Historique des plateformes d’échange de cryptomonnaies

En dépit du caractère décentralisé du secteur des cryptomonnaies, les monnaies ne bénéficiant pas du soutien d’un État, les plateformes d’échange centralisées servent d’importantes passerelles pour les utilisateurs.

Certaines plateformes d’échange centralisées ont par le passé été prises dans la tourmente, plusieurs d’entre elles faisant les gros titres de l’actualité après avoir été victimes de nombreuses arnaques. En 2018, le nombre de plateformes d’échange ayant déposé le bilan était déjà de 23. En 2020, le nombre avait augmenté de 269 %, soit un total estimé de 67. Certaines plateformes ont notamment connu un effondrement plus retentissant que d’autres, et seules les plus connues ont fait la une de l’actualité.

Quelles sont les causes de la faillite d’une plateforme d’échange ?

Bon nombre des plateformes ayant fait faillite ont un dénominateur commun : le manque de transparence. En effet, dans le monde des affaires, il est normal de penser que la divulgation d’un certain nombre d’informations pourrait faire peur aux investisseurs et aux clients, ce qui pousse à les passer sous silence, le cas échéant. Les cas de piratage, le manque de liquidité et les basses manœuvres au sein de la plateforme d’échange sont autant d’informations que les responsables des plateformes peuvent ne pas vouloir rendre publiques.

À y voir plus clair, les plateformes d’échange ayant résisté à l’épreuve du temps sont celles qui font preuve de transparence et coopèrent avec les législateurs ainsi que les autres parties prenantes concernées à la conduite de leurs activités dans le respect de la réglementation financière en vigueur. Alors que prévaut au sein du secteur des cryptomonnaies une culture tendant à délaisser le libertarisme au profit de l’anarchisme, force est de reconnaître que l’actuel climat financier est riche des leçons tirées d’une série de cas de fraude, de contrefaçon et de piratage tristement célèbres, autant de maux qui minent les plateformes d’échange de cryptomonnaies peu transparentes

Dans la suite de cet article, nous aborderons les cas de faillite particuliers des plateformes d’échange.

Qu’est-il arrivé à Mt. Gox ?

D’emblée, la faillite de Mt. Gox est celle que tout le monde connait ou dont on a entendu parler pour la première fois. Lancée en 2010, Mt. Gox devient en 2014 la plateforme d’échange de cryptomonnaies disponible la plus utilisée au monde, traitant pour plus de 70 % des transactions de Bitcoin de l’époque.

En février 2014, Mt. Gox est victime d’un piratage qui lui fait perdre 850 000 BTC. Résultat des courses, Mt. Gox n’a pas pu se relever et sa plateforme d’échange de cryptomonnaie a fini par faire faillite.

Qu’est-il arrivé à FTX ?

Tout récemment encore, en novembre 2022, on a assisté à la faillite de la plateforme d’échange FTX dont le procès est toujours en cours. Les transactions sur FTX étaient paralysées par une crise de liquidités. Après la publication d’un article sur le nombre de FTT (jetons associés à FTX) dont disposait Sam Bankman-Fried, le propriétaire de FTX, Binance a annoncé qu’elle allait liquider ses FTT, et cette vente a causé l’effondrement du cours du jeton. En réponse, FTX a gelé les retraits, ce qui a marqué le début de la crise de liquidités.

Il se peut que l’entreprise ait également partagé les fonds avec son entreprise de trading sœur Alameda Research, mais seul le temps nous dira ce qui s’est réellement passé dans les coulisses de FTX.

Il est important de noter que FTX se distingue des autres plateformes d’échange citées dans le présent article dans le sens où elle n’avait pas obtenu de licence pour mener ses activités dans un environnement avec des règlements stricts, tels que celui des États-Unis.

Qu’est-il arrivé à QuadrigaCX ?

La faillite de QuadrigaCX est l’une des plus scandaleuses qui se soit jamais produite. Basée au Canada, la plateforme d’échange de cryptomonnaies était en pleine expansion, facile à utiliser et populaire.

Le fondateur et principal exploitant de l’entreprise a subitement trouvé la mort lors d’un voyage en Inde. La où le bât blesse, c’est que ce dernier est décédé sans donner les clés d’accès aux cryptomonnaies de l’entreprise. Telle est du moins la version relayée par les médias. La situation s’est envenimée, et au final, les Canadiens ont perdu 192 millions.

Qu’est-il arrivé à Celsius ?

Celsius a quant à elle été victime du scénario classique de la panique bancaire. L’entreprise gérait une plateforme d’échange qui consistait en de simples prêts et emprunts. Les utilisateurs pouvaient donc y déposer leur cryptomonnaie et en tirer des dividendes tout en bénéficiant de taux préférentiels à l’achat des CEL, les jetons de la plateforme Celsius.

Suite à l’effondrement du marché en 2022, les clients ont procédé à d’importants retraits de cryptomonnaies sur la plateforme Celsius, obligeant ainsi l’entreprise à stopper cette ruée. Même si certains clients ont déclaré avoir pu récupérer leurs fonds, la plupart n’ont pas pu.

Qu’est-il arrivé à BlockFi ?

Tout comme Celsius, BlockFi a été confrontée à des problèmes de liquidités à cause de leurs produits de prêts et d’emprunts liés au Bitcoin.

En effet, BlockFi était bien positionnée pour offrir divers services, notamment les cartes de crédit permettant d’obtenir du cashback en Bitcoin. Son offre a fait sensation sur marché, ce qui lui a permis de décupler son nombre de clients. Malheureusement, en novembre 2022, BlockFi a déclaré faillite et empêché ses clients de faire des retraits. Depuis lors, des mesures ont été prises pour améliorer la situation des clients, mais plusieurs personnes attendent encore leurs fonds.

La liste

La liste ci-dessous n’est évidemment pas exhaustive, mais elle regroupe les plateformes d’échange et les entreprises de cryptomonnaies qui ont fait faillite au fil des années. Certains clients ont pu récupérer le montant de leurs investissements tandis que d’autres en ont fait les frais. Ces cas soulignent l’importance de se doter d’un portefeuille de cryptomonnaies personnel.

La liste comprend :

  • Cryptopia (2019)
  • ACX (2020)
  • FCoin (2020)
  • Blockchain Global (2021)
  • Zipmex (2022)
  • Hodlnaut (2022)
  • Babel Finance (2022)
  • Voyager Digital (2022)
  • Core Scientific (2022)
  • Three Arrows (2022)
  • Luna (2022)
  • Alameda Research (2022)
  • Genesis (2023)

Les enseignements tirés

Que peut-on retenir des cas de faillite des plateformes d’échange ? La transparence d’une plateforme d’échange de cryptomonnaies est capitale à sa survie. Les cryptomonnaies sont des actifs volatils, hautement spéculatifs. Les spéculations des plateformes d’échange sont pour beaucoup dans leur manque de transparence, ce qui explique en grande partie pourquoi ces dernières font faillite, même lorsqu’elles jouissent d’une excellente réputation.

Au regard des plateformes d’échange de cryptomonnaies encore actives aujourd’hui, celles qui font preuve de transparence tout en coopérant avec les législateurs sont les seules survivantes. Le système financier traditionnel intègre dans son architecture les leçons tirées des dizaines d’années d’affaires juridiques, de la série de cas de fraudes et de contrefaçon et d’un large éventail d’arnaques financiers. En se fondant sur la jurisprudence, les plateformes d’échange de cryptomonnaies gagnent la confiance des investisseurs.

Or, dans certains pays, il n’existe pas de jurisprudence établie dans le secteur des cryptomonnaies. Les législateurs et les parties prenantes du secteur des cryptomonnaies doivent donc travailler en collaboration pour mettre en place une législation qui convient à tous.

Article Tags
Michael Brown

About the Author

Michael Brown

Michael Brown is the acting Chairman of community based thought collective, Subcultural Research Lab. His interest in Crypto began while studying industrial engineering in Dartmouth, Nova Scotia. His passion lies in geopolitics, social phenomenon, and the exchange of data. You can find Subcultural Research Lab at subcult.substack.com.

Back To Top